Les 3 clés du succès du concept hybride de LinkedIn

Initialement prévu pour avril 2020, la livraison du Building 1 (B1) a subi un tournant complet, pour être finalement livré en janvier 2022. Dans le cadre de la politique hybride de l'entreprise et suite à la pandémie, il était devenu impossible de deviner le nombre de collaborateurs qui allaient revenir au bureau.

Le cabinet d’architecture et d’urbanisme NBBJ et Lisa Britz, Directrice de la Stratégie Design, ont apporté la solution et encadré le projet de transformation. Leur stratégie pour confronter l'incertitude ? Proposer une grande variété d'options de travail. Grâce à leurs recherches et leur approche prospective ils ont réussi un exploit : faire adopter le B1 par les usagers cibles, puis attirer de surcroît jusqu’à 63% des travailleurs affectés à d’autres bâtiments.

Le processus de LinkedIn pour l’aménagement de son Building One s’articule autour du test-and-learn, et des réajustements. Que peut-on retenir de leur approche ?

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Le B1 en 3 leçons : les clés du succès d'un espace de travail primé

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En 2023, le Building 1 de LinkedIn a été couronné par le prestigieux American Architecture Award, consacrant son rôle de visionnaire dans la réinvention des espaces de travail à l'ère du "future of work". Un an plus tard l’espace continue d'inspirer les professionnels de l’aménagement d’espaces, par son approche innovante et globale.

Découvrez les trois piliers de ce projet et la manière dont ils peuvent être utilisés pour améliorer l’expérience des collaborateurs 📈

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1. Une conception flexible pour favoriser adaptabilité et collaboration

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L'importance de la flexibilité

Dans le contexte post-pandémique, LinkedIn s’est confronté à l'impératif de réimaginer ses espaces de travail. Le B1 s'est distingué par sa capacité à offrir des espaces adaptés à diverses activités :

🧠 Travail individuel concentré

👥 Réunions informelles

🤝 Grandes collaborations

Le projet a réduit de manière significative le nombre de postes de travail fixes, au profit d'espaces modulables encourageant échanges spontanés et moments de concentration profonde.

Photo : NBBJ/Eric Laignel

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La stratégie de la matrice de posture

L’approche du B1 est basée sur une matrice de posture, utilisée pour déterminer l'aménagement de ses espaces. La méthode a permis de créer des configurations spatiales uniques, adaptées à 75 postures différentes et assurant que chaque zone soit optimisée pour des activités spécifiques : collaborer, se concentrer, apprendre et socialiser.

L’outil a guidé l'aménagement des pièces et le choix du mobilier en fonction de plusieurs critères, allant du temps passé dans un espace au type de travail qui y est effectué, en passant par les besoins ergonomiques des personnes qui effectuent ce travail 🦾

On peut ainsi s’inspirer de cette vision pour concevoir des espaces adaptés aux divers besoins des employés, en intégrant par exemple des zones de travail debout, des espaces de détente, et des salles de réunion modulables.

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La création de divers quartiers

Le concept des "quartiers" a été introduit pour diviser l'espace de travail en zones plus petites et personnalisées. Ils ont été conçus pour répondre aux différentes personnalités et styles de travail.

🤝 Un quartier peut être dédié à des équipes qui travaillent régulièrement ensemble, leur offrant ainsi un espace réservé situé à proximité les unes des autres. Il comprendrait plusieurs aménagements tels que des bureaux individuels, des espaces de travail ouverts, des salles de réunion et des zones de détente, adaptés à diverses tâches et méthodes de travail.

🪴 Un autre quartier pourra être plus calme et isolé, conçu pour des employés ayant besoin d'un haut niveau de concentration. Les bureaux y seraient privés, les pièces insonorisées, et moins d'espaces collaboratifs seraient présents.

Cette variété d’espaces et de zones de travail permet aux employés de trouver une routine personnalisée et un rythme qui leur correspond.

🦿 Le petit plus ? Dans sa conception, l’infrastructure tient compte des conditions telles que la paralysie, la déficience visuelle ou auditive, la neurodivergence, l'anxiété, etc…

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2. Hospitality et engagement durable en ligne de mire

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‍Priorisation du bien-être et de la durabilité

Photo : NBBJ/Eric Laignel

Le design du B1 reflète un engagement profond envers la durabilité ET le bien-être des employés. Certifié LEED-Platinum, il a été l'un des premiers à incorporer un béton à faible teneur en carbone, réduisant significativement son empreinte écologique. La présence abondante de lumière naturelle, les terrasses paysagères et les espaces verts intérieurs sont autant d'éléments qui contribuent à un environnement de travail sain et stimulant.

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Le Pavillon : un espace multi-fonctionnel

Conçu comme une extension de l'espace de travail, le Pavillon illustre parfaitement la notion d'hospitality dans la workplace. Offrant un espace pour des cafés, des événements communautaires, ou simplement un lieu pour se ressourcer, il montre comment les entreprises peuvent créer des espaces multi-fonctionnels favorisant le bien-être et la cohésion d'équipe. L'importance de l'hospitality était d'ailleurs l'un des points clés évoqués par Franck Douau et Manuel Martins lors de leur discussion pendant The Next Workplace en janvier dernier.

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Des environnements dédiés à l’informel

Pour favoriser davantage la collaboration et les liens sociaux, LinkedIn a conçu son espace de travail pour encourager les interactions informelles et non planifiées. Plutôt que de vastes halls vides et de couloirs sans vie, le QG de LinkedIn propose des salons confortables, des cafés et des salles de jeux. Ces espaces offrent aux employés des occasions de se connecter, favorisant un sentiment de communauté et de camaraderie.

Dans le même ordre d'idées, les salles de réunion sont conçues pour être transparentes et ouvertes, ce qui les rend accueillantes et faciles d'accès. L’ensemble permet des rencontres et des conversations spontanées, facilitant le libre échange d'idées 💡

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3. L’intégration de la technologie pour un espace de travail numérique avancé

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Fusion du physique et du numérique

Le B1 donne ses lettres de noblesse au travail hybride, en intégrant harmonieusement technologies et espaces physiques, pour une expérience de travail flexible et personnalisée. L'utilisation de capteurs pour collecter des données sur l'utilisation des espaces permet d'ajuster dynamiquement l'aménagement en fonction des besoins réels, illustrant une approche basée sur les données pour la gestion des espaces de travail.

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L'importance du feedback continu

LinkedIn a adopté une démarche itérative, recueillant constamment le feedback des employés pour affiner l'expérience de travail. Leurs outils pour obtenir ces informations ?

🎨 Chevalets dispatchés dans le bâtiment, pour consigner retours et idées

📄 Enquêtes fréquentes via des formulaires

🗣️ Groupes de discussion

🎙️ Entretiens individuels

🤖 Recueil de données quantitatives, obtenues via les capteurs de l’édifice

Ces derniers peuvent suivre l'occupation de différents espaces, le mouvement des personnes, les niveaux de bruit, la température. Une fois analysées, toutes ces données peuvent révéler des modèles et des tendances dans la façon dont le bâtiment est utilisé.

Les espaces comme le B1 montrent qu'une communication ouverte et une volonté de s'adapter sont essentielles pour créer un environnement de travail qui évolue avec les attentes des employés.

Photo : NBBJ/Eric Laignel

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Qu’est-ce qu’on en retient ?

Le Building 1 de LinkedIn ne se contente pas d'être un lieu de travail. Il incarne une vision du futur où flexibilité, durabilité, et intégration technologique se conjuguent pour créer des espaces qui inspirent, motivent et soutiennent les employés dans leur quotidien.

Un an après avoir été récompensé, le B1 continue de servir de référence dans le paysage complexe du "future of work".

En tirant des leçons de son approche, nous pouvons transformer les espaces de travail pour mieux répondre aux défis d'aujourd'hui et de demain, créant ainsi des environnements où innovation, bien-être et performance se conjuguent. D'ailleurs, on en parlé avec Laetitia Focchanere, Workplace Experience Manager chez Driveco, récemment.

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March 19, 2024

#futureofwork

#workplace